La croyance aux fées et aux esprits de la nature remonte aux premiers temps de l’humanité, bien avant que l’homme croit à des dieux tout puissants siégeant dans le ciel et capable de pouvoir absolu.
Avant de lever le nez vers les étoiles, l’homme s’intéressait à un monde tout aussi mystérieux, mais plus proche de lui: la nature!
Osant s’aventurer dans des lieux magnifiques et fabuleux telles que les forêts, les rivières et les montagnes.
Là bruissait tout un monde de présences visibles et invisibles, tantôt bienfaisantes, tantôt malveillantes, qu’il lui a fallu apprivoiser et rencontrer. Pour l’homme des origines, la nature tout entière était un temple magique débordant d’enchantement et de sortilèges, ou respect et co-habitation se sont créés.
L’homme à cette époque, n’était pas encore devenu, la personne sûr de lui, se sentant supérieur, et donc capable de détruire des milliers d’hectares de forêts, d’immersion de produit chimique dans la terre, ou de constructions d’ouvrages non nécessaires.
L’homme n’agissait pas en dominateur envers la nature, au contraire, il éprouvait à son contact une sorte de terreur sacrée et d’émerveillement enfantin.
Il ne se croyait pas encore la maitre absolu, il savait créer avec ces gardiens de la nature sauvage, plus sage et plus puissants qu’il nommait: Fées, nymphes, elfes et gnomes.
Aujourd’hui nous avons renié nos croyances ancestrales, nous nous sommes coupés de notre enfance, de ces grandes traditions sources de sagesse et d’initiation, qui grâce aux contes, aux mythes, aux traditions anciennes, nous ont enseigné les origines, les moeurs et ces fonctions dites magiques que les anglo-Saxons nomment “Petit peuple.”
Au nom de quelle raison étroite et cartésienne nous faudrait-il nous couper et renier la présence autour de nous d’entités intermédiaires assurant la communication entre l’homme, la nature et le divin!
En présentant les lutins comme des démons et les fées comme des sorcières, les inquisiteurs du moyen-âge et de la renaissance, ont joué un rôle considérable dans l’anéantissement du lien entre les êtres de la nature et l’homme, tout en oeuvrant sous cape avec les alchimistes, les mages et les kabbalistes.
De nos jours la moindre approche ésotérique passe pour des balivernes et autres bêtises de personnes totalement déconnectés de la “réalité”!
Et pourtant quel succès ces romans ou films dit “fantastiques” reçoivent ils du grand public! La sage de J.R.R Tolkien, avec le “Seigneur des anneaux” entièrement voué au petit peuple de la féerie, ou encore “Harry Potter” et le monde de la magie, pour ne citer qu’eux!
Ou encore des expériences comme celle de Peter et Eileen Caddy, avec leur amie Dorothy Maclean, avec la création du jardin extraordinaire de “Findhorn” en Ecosse, en communiquant avec les devas, ou “esprit des plantes”.
Et n’oublions pas les contes dont l’objectif est de nous accompagner dans un processus de changement positif et créatif nous reliant a ce temps “Premier”, au grand commencement présent dans l’inconscient collectif.
Ils ont une portée initiatique; ils appellent à une autre conscience, à une vie supérieure.
Les contes proposent également un matériau symbolique d’une grande richesse qui se prêtent aux investigations de l’inconscient et des rêves.
La référence aux fées et aux élémentaux existe dans toutes les cultures, et toutes les religions du monde.
Dans la bible, chez les Perses ou les élémentaux étaient appelés devas, chez les Grecs avec les daïmons, les Egyptiens avec afrites et les japonais kamis, les musulmans les honorent encore comme génies ou djinns.
Selon la cosmogonie d’Hésiode, poète Grec du IX siècle avant Jésus Christ, la terre et le ciel se sont unis pour donner naissance à l’univers et aux dieux vivant dans chacun des quatre éléments: l’air, le feu, l’eau et la terre!
Avant de résider dans le ciel, les dieux habitaient donc les quatre éléments!
A chacun de ces 4 éléments, correspond un type précis d’élémental.
Les élémentaux de la terre sont les gnomes et les nains. Gnomes, signifient “celui qui vient à l’intérieur de la terre” et “celui qui sait” du grec gnosis “connaissance”. Ces êtres petits, rablés, apparaissent en général comme des vieillards barbus et ridé, la plupart du temps coiffés de bonnets, de chapeaux laineux! Ils sont les gardiens des trésors souterrains tel que minerais, et pierres précieuses, (petit clin d’oeil aux 7 nains dans Blanche-Neige”.
Ils sont représentés souvent comme des forgerons, des mineurs, des explorateurs du monde souterrain.
Ils sont assimilés au Dieu Héphaïstos! Gnomes et nains vivent au coeur de la matière dense, lourde et leur mission consiste à organiser cette manière brute, à la raffiner, la nettoyer, à l’unifier avant sa sortie de terre!
Il s’agit d’un travail souterrain au sein duquel la création sortira du Chaos primordial.
Viennent ensuite les élémentaux liés à l’eau, nymphes, ondines, nixes, sirènes et néréides. Les pouvoirs de ces élémentaux sont liés à la fécondité, la séduction, l’érotisme, la passion! La plupart du temps représenté par de belle jeunes femmes. Ces élémentaux sont associés au mythe de Vénus, d’Aphrodite!
Elles symbolisent la matière indifférenciée encore en gestation qui contient tous les possibles en gestation.
Les esprits de l’eau symbolisent donc la gestation et la naissance, et également les forces de l’inconscient.
L’air est la demeure des sylphes et des elfes, créatures ailées et diaphane, dont l’apparence se rapproche de l’idée que l’on se fait des anges.
Associés à Mercure, les elfes et les sylphes sont des êtres radieux, ils représentent la matière allégée de l’air, des nuages et du vent. Ce sont d’excellents musiciens, pour qui sait les entendre!
Les salamandres quand à elles sont les élémentaux du feu, l’élément le plus subtil et le plus dangereux.
Ce sont les élémentaux les plus éloignés de l’homme et leur apparence n’a rien d’anthropomorphique.
Parfois elles sont décrites comme des serpents noirs en position verticale qui se tordent sur eux-même, que l’on peux apercevoir dans les feux de cheminée, ou dans les éclairs de la foudre.
Les salamandres incarnent le feu divin, le feu de l’illumination et de l’éveil. Elles sont les soeurs de la kundalini, ce serpent lové à la base de la colonne vertébrale, et qui lorsqu’il s’embrase provoque un feu intérieur qui embrase tout l’être, monte jusqu’au cerveau et jaillit par le chakra couronne en fleur de lotus aux mille pétales pour ne faire plus qu’un avec le divin.
Le monde des fées et des élémentaux offre à qui veut bien l’aborder une voie dans laquelle il faut savoir se perdre avant de se trouver. Tous les contes insistent sur cette notion d’égarement, de perte totale de ses certitudes ainsi que du sens de sa vie avant de trouver le bon chemin-celui qui conduit au centre de soi même.
En vérité, ce royaume de la féérie n’est pas si éloigné de nous, il est même tout proche…pour y pénétrer il suffit de changer sa manière de regarder les choses.
Le seul sésame, c’est le regard-le regard émerveillé de l’enfance!
Source: “Enquête sur l’existence des fées et des Esprits de la Nature” d‘Edouard Brasey